R. Stevie Moore

"une musique si bonne que vous n'en avez jamais entendu parler" (son slogan)



UNE INTERVIEW
LIBERATION: Tu ne penses pas, sincèrement, que ton double album, c'est du
n'importe quoi?

R.STEVIE MOORE: Si. Mais tu sais pourquoi? Parce que les gens ne
sont pas habitués à écoute de tout...Ils veulent ou de la pop ou du
rock ou du jazz ou du funk ou du punk, etc. Ils n'ont pas d'oreille,
c'est pour cela que cet album semble too much. Mais moi, je peux te
faire n'importe quoi, de Dépêche Mode aux Beatles. Mes influences
pourraient être résumées ainsi: Beatles, Public Image, Joy Division,
Zappa, le blues et les Beach Boys. D'ailleurs, cela ne suffit pas.

LIBERATION: Tu ne te perds pas dans tous ces ingrédients sonores?

RSM: Pas du tout. J'ai toujours fait comme ça. En ce moment, je me
sens obligé d'écouter des vieux trucs parce que la production actuelle
est nulle. Tout le monde veut faire de la Dance music, avec beat disco.
Quand j'ai acheté les premiers Joy Division, je n'écoutais que ça. Je
n'avais plus envie d'écouter de vieux trucs. Pareil pour les premiers
Cure, PiL...J'avance avec mon temps. Le premier Beatles, le premier
Hendrix, etc. Main maintenant, c'est devenu trop "product". Comme les
lessives ou les boîtes de conserve.

LIBERATION: On t'a très souvent pris pour un fou, halluciné, défoncé et
très égocentrique.

RSM: Je sais, mais c'est faux. Je ne fais pas de la musique sous LSD
et mon ego équivaut à celui de n'importe qui. Je fais strictement ce
qui me plaît. J'ai le feeling pour ça. Je peux faire du Sinatra comme
un morceau industriel digne de Throbbing Gristle. J'écoute tout et je
m'intéresse à tout. Mon matériel est minimal et si j'ai sorti un double
LP, c'est parce qu'on me l'a proposé; c'est simple!

LIBERATION: Tes textes son une sorte de journal?

RSM: Ni plus, ni moins. Cela parle de cigarettes, de café, d'amour: bref, de
la vie.

LIBERATION: Être né à Nashville (Tennessee) c'est un handicap ou un don du
Seigneur?

RSM: Je ne sais pas si c'est un don du ciel, mais disons que tu es bercé
très vite par le rock et par le country. Mon père s'appelait...Scotty Moore.

LIBERATION: Avoir un papa qui passe dix ans avec Elvis Presley en studio,
cela aide ou pas?

RSM: Elvis Presley n'est pas une influence majeure pour moi. En ce
qui concerne mon père nous ne somme pas en...très bonnes relations. De
toute façon, mon père a toujours cherché à me dissuader de faire ma
route dans la musique. C'est pour cela que je suis devenu rebelle. Plus
on t'interdit quelque chose plus tu persistes. Mais mon père est OK,
maintenant il joue sur scène (de le contrebasse) avec Jerry Lee Lewis.

LIBERATION: Tu joues tout seul sur scène, pour le moment. A ton avis,
qu'est-ce qui est susceptible d'attirer le public à toi?

RSM: Le public est curieux. Or, je représente une melting
pot impressionnant. Peut-être qu'il va découvrir "autre chose". Ma
prochaine tournée ici se fera en groupe, mais vendredi je joue presque
seul, puisque je ne suis accompagné que de bandes magnétiques. C'est
une prise de contact, disons. Je suis quelqu'un qui "synthétise" la
musique J'aime ça.



des vidéos faites avec trois bouts de scotch
http://fr.youtube.com/watch?v=jBxKUJVh_-E&feature=related
http://fr.youtube.com/watch?v=Us4-kAVVFSA&feature=related
http://fr.youtube.com/watch?v=o2G4nFovs5I&feature=related

Allez sur mon sujet bouducon!