Samedi 11 octobre, au Transbordeur (Lyon)
Donc nous arrivons au transbo pour assister à un concert qui avant même de commencer s'annonçait clairement unique. En effet, LE groupe qui m'a fait découvrir le metal était LA, LE tout premier groupe dont j'aie été réellement fan et dont je le suis toujours, LE groupe que je ne me lasserai jamais d'écouter, j'ai nommé... IN FLAMES!!!
Et avec eux un autre groupe de mon top 3 personnel, un groupe ayant sorti l'un des albums les plus énormissimes qui aient jamais été produits et répondant au doux nom de From Mars to Sirius, mesdames et messieurs un tonnerre d'applaudissements pour notre fierté métallique nationale... GOJIRA!!!
Avec en ouverture Sonic Syndicate mais eux on s'en fout (ils font du metalcore, ont logiquement des dégaines d'emos et leur bassiste est bonne).
Arrivée donc sur les lieux vers 18h45, début de la soirée à 19h. Problème: un des potes n'a pas sa place (le concert était sold out déjà 1 mois avant) et devait la racheter à un gars via un autre gars qui devait nous rejoindre. Il est 18h55, toujours pas de gars à l'horizon donc on l'appelle: "ouais chuis encore chez moi en fait -mais t'habites où? -à Bron [pour les non-lyonnais, faut bien 3/4 d'heure pour faire le trajet...] -mais putain mais le concert commence dans 5 minutes, grouille-toi!!!" Donc on attend. Et on attend. Et on attend encore. On essaye de se montrer optimistes: "bon, ouverture à 19h donc début du set de Sonic Syndicate, disons 19h15, ils doivent avoir 45 minutes de set donc ça devrait être bon, et puis on aime pas, donc pas grave si on les loupe, du moment qu'on rate pas Gojira, c'est l'essentiel!"
19h45, toujours personne... Là on commence franchement à s'impatienter. On rappelle et on rappelle le gars: "oui vous inquiétez pas, j'arrive dans 10 minutes/1 quart d'heure -quoi?! mais putain mais il est moins le quart!!!". 20h, ENFIN LE VOILA! Vite vite vite, on a déjà dû louper le début de Gojira!
Donc on rentre et on entend effectivement du Gojira. On se grouille de rejoindre la salle: elle est blindée, il fait très chaud, Gojira est en train de jouer (la trique de les voir en vrai, quand même) un morceau du dernier album. On gagne le devant de la scène (Joe Duplantier, le chanteur/gratteux est vraiment d'une classe incommensurable). Le son est énorme, le groupe est ultra-carré, on a l'impression d'entendre le disque, et les tripes nous remontent dans la poitrine à chaque rafale ultra précise de double-pédale du ptit frère Duplantier (quel batteur, putain mais quel batteur!). Ensuite ils jouent un autre morceau du dernier album. Puis le frontman prend la parole: "Merci beaucoup d'être venus, on va laisser la place à In Flames!!!" Hein?! Déjà?! Mais putain mais d'où il a mis 1h pour venir, aussi, l'autre, là?! Nan putain les boules quoi! Ils ont balancé un dernier morceau et s'en sont allés. Dégoûté.
S'en suit une longue attente pendant laquelle les techniciens s'affairent sur la scène. Un immense drapeau In Flames est mis en place, la batterie toute blanche avec le logo du groupe sur chaque grosse-caisse est installée... Pas de doute, ça va être énorme, même si on sait qu'ils vont mettre l'accent sur les derniers albums, ceux qu'on aime le moins... On s'en fout, on va voir In Flames en vrai!!! Un drap blanc est installé pour cacher la scène mais vu mon placement, j'ai un angle pour pouvoir voir vite fait derrière... Et enfin, ça commence... Les premières notes d'un morceau acoustique se font entendre et les ombres de nos suèdois sont visibles derrière le drapeau... mais de mon point d'observation je peux distinguer Björn Gelotte, l'un des 2 guitaristes... Je n'arrive pas à croire qu'ils sont là en chair et en os en face de moi
Ils continuent à jouer derrière le drap... bon sang de bonsoir mais c'est trop long, on veut les voir bordel mais virez ce putain de drap!!! Soudain le drap tombe d'un seul coup... Non! Pas possible! In Flames putain!!!! C'est eux! Ils sont là! En train de jouer! Je suis au taquet comme jamais je ne l'ai été.
Et alors le truc énorme... c'est qu'ils n'ont absolument pas mis l'accent sur les albums les plus récents comme on le craignait. Un véritable best-of avec toutes nos chansons préférées, même des ultra improbables comme The Jester Race (j'en ai limite pas cru mes oreilles quand ils l'ont commencée). Clayman, Trigger, Pinball map, Cloud connected, l'énormissime Colony... Monumental. Grandiose. Magistral. Ràf d'avoir raté Gojira à côté de ça.