Live-report de mercerdi dernier:
Ca ne chôme pas au Lyon's Hall en ce début du mois de Juillet. A peine
remis de la soirée de Samedi dernier, voici donc 4 jours après, une
piqure de rappel dans une veine majoritairement brutale avec de jeunes
combos Lyonnais aux dents acérées et qui en veulent, le tout organisé
par les membres du groupe FATAL AGONY.
Comme bien souvent dans cette petite salle de Lyon, le début des
hostilités, n'est pas lancé avant une heure bien avancée du soir. C'est
à NÄSTROND KALL qu'incombe la lourde tâche de démarrer cette soirée.
Nous avons devant nous une horde de black-metal qui officie dans une
lignée plutôt old-school, avec des influences bien senties d'Emperor et
autre Windir. Le public reste bien éloigné de la scène, il est assez
rigide, ce qui ne va surement pas aider les musiciens, qui eux de leur
côté semblent aussi assez statiques et se penchent studieusement sur
leurs instruments. A part le frontman au charisme certain, ce soir ça
ne le fait pas. C'est pas mal mais il faudrait peut-être une démarche
un peux plus haineuse et violente pour faire réagir l'assistance. De
plus un son moyen, surtout pendant les parties mélodiques de guitare,
ne va pas aider à faire monter la pression. Au final la prestation de
ce soir est un peu moyenne par rapport aux shows précédents donnés par
ce groupe qui fait face ce soir à un public peut-être plus Death que
Black.
Et en parlant de Death, nous allons en prendre plein la figure avec les
deux combos suivants. Tout d'abord FATAL AGONY qui va défendre avec bec
et ongles sa toute fraiche démo "The Way Towards The Slaughter". Avec
eux, le "métal-de-la-mort-qui-tue" est sans concession, c'est carré,
net, bien exécuté et ça vous remonte d"entrée les intestins dans le
foie. Surtout pour ceux qui déclenchent la guerre dans le pit, chaud
devant, très chaud même ce soir. Beaucoup de personnes s'accordent à
dire que FATAL AGONY grimpe d'un cran à chaque concert, et ma foi, cela
se vérifie encore aujourd'hui.Les musiciens ont gagné en assurance et
la cohésion est maintenant d'un bon niveau. Les influences du départ
ont été bien digérées et leur Death-Métal plait, c'est indéniable.
Cela va être dur pour les spectateurs et acteurs du premier rang, car à
peine le temps de se rafraichir, qu'il va falloir subir les assauts de
CARNAGE OF CHILDREN. Dès les premières minutes, le potentiomètre
remonte dans la zone rouge. Le duo basse-batterie nous martèle les
tympans, avec une rythmique infernale. Les parties de batterie sont
monstrueuses et nos yeux restent bien souvent rivés sur les futs bien
malmenés ce soir pour notre plus grand plaisir. Lucifer pousse ses
"grunts" sans faiblir tout en faisant chauffer sa 6 cordes avec des
impros bien senties. Inutile de vous dire que devant la scène c'est le
carnage (cqfd) pour tout le monde Ca vole de partout, on ne reconnait
plus l'appartenance des jambes et bras emmêlés dans une ambiance où la
sueur coule à flots. Pour attiser la braise et varier les plaisirs un
invité vient grogner en choeur avec le frontman, et c'est bien vu.
Excellente prestation ce soir , on en redemande.
Nous nous rapprochons rapidement de l'heur fatidique où la salle se
vide peu ou prou. Et après la tornade, ça va être difficile à
NEUROLEPSIA de reprendre les affaires en main devant un parterre plutôt
clairsemé. De plus ce soir, le bassiste
(ndNerop: en l'occurence Morbide ) qui occupe bien la scène
d'habitude est absent, alors les parties programmées aux claviers ne
vont pas combler totalement le vide. Le black death symphonique de
NEUROLEPSIA est toujours au rendez-vous avec de bons musiciens, mais ce
soir il manque un petit "je ne sais quoi" qui relègue leur prestation à
un concert "sans plus" dirons nous. J'ai eu l'occasion de les voir dans
de meilleures conditions avec plus de piquant, plus d'allant. Pour
terminer on nous offre un petit délire grind/loufoque où le groupe se
défoule et fait monter sur les planches une partie de l'assistance
selon une certaine mode sympathique qui fleurit actuellement.